mercredi 18 novembre 2009

I. II. III.

I.

Elle a de belles formes bien qu'un peu fluette
Elle porte de vives couleurs, lisse et rosette
On pourrait la croire dormeuse, anémiée
Mais elle tient bien la fête la reine du damier
Pour elle, la fée, un prince; pour moi la ferronnerie
Pour elle atours et accessoires, pour moi le costume gris
Pour elle, la mer; pour moi la bastingage
Pour elle, l'amour, pour moi le badinage
Pour elle, j'attrape des mots et en fais des nuages
Elle dépose sur ma joue un bisou humide
De cette douceur timide qui la caractérise
Plus je pense à elle
Plus son visage dessine ma rêverie diurne
Et son image rafraîchie, comme une ombrelle
Les élans de mon cœur taciturne.
Je lui fais la conversation pour mieux cacher
Les morceaux de mes sentiments par elle arrachés
Pour faire durer un temps qui n'a pas d'heures
Où une fois encore et ses yeux et son corps se dérobent.
Bonjour ma demoiselle encore je rêve
Et cette douce nonchalance presque m'exaspère
Dans ta chambre je me fais un sang bleu
A regret j'ai rangé le marteau et la faucille
Pour te bâtir un château de prestige merveilleux
Peu m'importe d'être riche, je suis pauvre
Parce qu'à l'onéreux je préfère l'onirique
Parce que mon plus grand alcool c'est cet alcôve
Lorsque c'est toi qui partage les lyriques
Des élans amoureux d'un cœur accidenté.



II.

Pour moi l'airain, pour elle les ailes d'ange
De l'amour, certainement, il faudrait construire un poème infini
Car ici réside entre autre le sens profond de tout écrit
Regarde mon humble visage et mes yeux communs
Mon sang brûle du désir de croiser ton chemin.
Vois-tu comme le monde t'appartient
Je ne suis qu'une poussière qui s'échappe de tes mains
Nos faiblesses trop souvent nous retiennent
Mais elles sont autant de victoires pour peu qu'on les comprennent
L'amour comme métamorphose est dangereux
L'amour pour moi c'est surtout essayer de comprendre
Aimer pour soi en fait sonne creux
Je suis poète, par persuasion et par mépris
j'aime dépoussiérer la terre pour trouver des amphores
Bien sûr, j'ai connu et connais des frustrations
On a bien tous nos peurs, soucis et autres ablations
Tu pourrais m'en vouloir
Et moi je m'en veux
On s'est rencontré trop tard
On fait pas toujours ce qu'on veux
J'avais chassé la gêne
Je me suis dit aller ! Osons !
Sans ménager ton tempérament.
Un pas en arrière
Sans détourner ton regard
Te porta sur un nuage
Et je blâmais le ciel
Pour tant de légèreté.





III.

Comme Mea Culpa
Je te laverai les pieds
Doux comme l'alpaga
Ton pardon pour laurier.
Et si c'était toi, hypothèse
Qui avais, ses jours, eus tord
Mettre en jeu ton aise
Mettre en jeu ton confort
Pour ouvrir une parenthèse
Essayer un nouvelle accord
Préférer une réalité mauvaise
Au rêves et ses ressorts
Je n'aime guère, mi Amor
Philosopher de l' amor
Ça me vanne, ça me scotche
Ça me Walter Scotch
A une vitesse inouïe
L'Ivanhoé s'évanouit
Si j'étais immortel
Je ne m'attacherai qu'au futile
Tout serait bagatelle
Sublime et subtile

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