L’œil
Observateur sagace des mœurs contemporaines
Par lui mon instinct de conservation s’insurge.
Ils sont les pieds de mes vers, de mes verres les rennes
Par eux les tracas du monde apportent aux dramaturges
L’idée pour leur pièce. Parfois l’œil divague épart
Indécis, gêné, se révulse, virevolte ou part
Dans de multiples directions éberlué. L’œil
Pilier perçant parfois dépasse le seuil
De la simple visé, va plus loin, au-delà
Et sans crier gare, foudroie soudain par hasard
Aux moments les plus inattendus, les plus rares.
L’œil est aussi l’arme du chasseur, du fusil
L’épaule qui dans la foule scrute les regards transits.
L’œil stimule la rue. Harcèlement, déchirure des paupières
L'œil voit déjà la statut derrière la pierre.
Artilleries
Où donc le chercher? Le bonheur est dans l’à part.
Où donc le chercher? L’art choc mais l’art est public
Rien ne l’arrête, pas même un arrêt public
Rien, non rien, pas même la critique diffamatoire.
L’art est un simple bonheur non parachevé.
Simple baffe à laquelle on ne veut consentir
Bien qu’on évite les coups toujours on est frappé
Tel l’occultisme on a peur de s’y convertir
L’art semble à une guerre propre et personnelle, compacte ;
Il enjoue, défi et touche, façonne l’impolie ;
C’est une balle qui malgré l’impact demeure intacte
Pour à tous remémorer avec insistance
A quels sorts sont voués, l’imposture, la calomnie
A notre secours l’art vole avec véhémence.
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